Je me suis guéri,
D'un cancer par le jeûne
et
Michel aussi
13 ans après
Jean-Claude Gruau
Conférence
7 Décembre 2002
Dans cette conférence, je vais vous parler des bienfaits du jeûne
tant pour la guérison de Michel, que pour la mienne, puis je
vous parlerai des répercussions du jeûne sur la vie quotidienne
, et terminerai en vous proposant , pour la période après
jeûne, une méthode pour en prolonger les bienfaits. Depuis
plus de 10 ans je suis guéri d'un cancer de la vessie ; à
l'époque j'ai fait une conférence à ce sujet et
je ne vais pas recommencer cette conférence, disponible à
la coopérative écologique rue Chalmel à Tours.
Le fait nouveau c'est qu'une autre personne ait été depuis
guérie dans les mêmes conditions.
Le 23 Janvier 2001, Michel Dagon s'est fait enlever une tumeur ("
réséqué " un polype en jargon médical)
,et l'analyse faite par un laboratoire spécialisé conclut
6 jours plus tard : " prolifération tumorale maligne "
: " Volumineuse formation transitionnelle infiltrante ; Stade pT1
au minimum. Grade III. " (pièce jointe que vous pouvez consulter)
Je retiens de ce charabia anatomo-pathologique que Michel est plus gradé
que moi : en mon temps je n'étais que " grade II "
; Depuis le 3 /9/1980, date de ma 1° consultation urinaire, la médecine
a tout essayé pour l'empêcher de repousser cette tumeur
de grade 2 qui semblait au départ une ombre inoffensive. La faculté
en 1989, n'envisage plus que l'enlèvement total de la vessie.
Il m'aura donc fallu plusieurs année pour que je me décide
à me prendre en main : Je suis passé cinq fois "sur
le billard" avant d'envisager un jeûne (j'ai marqué
une croix en face de chaque intervention sur les documents médicaux
1 et 2
; ce n'est pas la décision d'un illuminé qui soudain se
dit " tiens je vais jeûner tout va s'arranger ! ! Ce n'est
pas sur les instructions de la secte d'un divin gourou que je me suis
décidé à la diète, c'est après la
lecture du livre d'une femme Monique Couderc qui s'est guérie
après 3 semaines de jeûne d'un cancer du col de l'utérus.
C'était la dernière chance pour moi, et cela a été
la bonne
Dissoudre les préjugés sur le jeûne, est difficile
: La vie infuse peu à peu une culture empirique : " moins
on mange plus on se porte mal " ; et cela non seulement vous l'avez
entendu dire mais vous l'avez expérimenté ; " sauter
" un repas n'est jamais amusant, sauter deux repas est carrément
héroïque d'où vous concluez : Sauter 10 repas c'est
pathologique et sauter 6O repas c'est impossible ;
depuis la diète de 28 jours qui m'a guéri, j'ai fait au
moins 7 diètes de plus de 15 jours, dont trois d'environ 28 jours
et mes yeux ne sont pas tombés par terre, mes cheveux sont toujours
là, et ma vessie aussi. :
Loin de moi l'idée de déprécier la médecine
et les médecins :sans eux je ne serais pas ici pour discourir
car personne ne m'aurait fait de pontage. Mais en matière de
diète ils n'y connaissent généralement rien pour
l'excellente raison que la faculté ne leur en a pas parlé
(elle n'en parle qu'à ceux qui examinent les morts d'inanition)).;
Or le public n'admet pas que le docteur ne sache pas, ce qui fait que
le docteur ( du moins celui qui aime avoir des clients) doit en tenir
compte ; ceci étant il répond à l'aide du "
bon sens " ordinaire " . Mais bien entendu que la diète
est à déconseiller : moins vous mangez, plus vous êtes
faible CQFD. ! !
Je voudrais donc vous faire partager ma conviction : le jeûne
n'est pas nuisible : et c'est un euphémisme, le jeûne est
utile : ses bienfaits ont même été décrits
analogues à ceux de la chirurgie ; mais d'une chirurgie sans
couteau, et cela est dit par une personne qui a étudié
le jeûne toute sa vie , qui a traité plus de 10000 cas
de jeûne avant de mourir lui même à plus de 9O ans.
(Shelton)
Vous allez me dire " Pourquoi ferions nous confiance aux citations
de ce Mr Shelton, plus qu'aux citations de nos docteurs qui ont eux
, derrière eux toute la faculté les laboratoires, les
microscopes électroniques, la recherche
.
Je reviens à la case départ : je ne connais pas de médecins
qui aient étudié le jeûne ; non seulement je n'en
connais pas mais, lors de mon premier jeûne, j'avais sollicité
d'être " suivi " par un médecin nutritionniste
; il n'avait pas accepté ! je suppose qu'il était imbattable
sur les vitamines , expert en protéines glucides lipides etc,
mais pour le jeûne non, il ne semblait pas expert ; ce n'était
probablement pas au programme de ses études Le jeûne cela
sent le soufre, la secte, la sorcellerie n'est pas loin. On pense au
chrétien qui se mortifie comme feu Tartuffe , et pense ainsi
expier ses péchés de plusieurs vies ; Je dois vous dire
que pas un instant pareille idée ne m'a effleuré bien
que je me proclame croyant
J'ai confiance dans les extraordinaires ressources du corps humain.
La complexité de notre corps dépasse totalement et la
médecine et les médecins . Chaque décennie on découvre
des mécanismes de plus en plus merveilleux qui s'inhibent les
uns les autres dans la façon dont le cerveau transmet ses ordres
; chaque décennie on apprend que ce qui était vérité
est périmé et vice versa. Regardez une maman en train
de fabriquer son enfant ! Son corps se métamorphose : des tas
de sels, de liquides, d'éléments se construisent, se dirigent
dans tel et tel endroit et tout cela en même temps, et le résultat
est un enfant :
Je sais, la médecine cerne de mieux en mieux le corps humain,
mais pour vous donner une image, la connaissance que nous en avons est
analogue à celle d'un astronome d'un autre monde qui vient de
repérer la terre dans sa lunette :
Ah ! ah !dirait-il voilà une planète que je connais bien
: ; elle est bleue. Puis quelques années après il verrait
qu'il n'y a pas que du bleu, il y verrait 5 continents puis, des villes
puis des bêtes, puis des cellules, puis des chromosomes en double
hélice puis des virus de quelques angströms, mais ce n'est
jamais fini , voilà des molécules, des atomes, des quarks
puis pfuit on ne sait plus trop quoi , et tout cela tourbillonne interagit,
vit . Je rappelle cela pour bien nous persuader que nous ne connaissons
que l'écume des choses .
j'insiste sur ce point qui justifie ma confiance dans nos infinies possibilités
de guérison . Mis à la diète le corps va commencer
par " manger " tout ce qui est en trop : j'insiste :Ce n'est
pas par oui dire, mais par expérience que je parle. Au bout de
15 jours de diète, je constate toujours une vision plus claire,
les yeux brillants, les oreilles propres (on n'y trouve plus de cire
jaune) .
Mon idée est peut-être simpliste mais elle est claire :
Au bout d'une diète de deux ou trois semaines le corps se met
à se manger à " s 'autolyser ". Selon le même
principe, pour que son corps soit en ordre, le têtard se transforme
en grenouille en se mangeant la queue, poussé par la force de
vie de l'évolution. De même, lors du jeûne, le corps
mange en premier ce qui est le moins utile, poussé par l'instinct
vital de l'évolution ; les cellules cancéreuses inutiles
?: hop à la casserole, Lors du jeûne, toute l'insondable
mécanique du corps se réveille, tous les fantassins de
notre machine corporelle sont sur le pont, les neuro-médiateurs
transmettent , les anti-corps anti-corpulent, dehors les impuretés
! : le jeûneur commence à sentir l'égout, il devient
malodorant dans ses mictions, car il n'y a pas d'autres excrétions.
Michel qui a jeûné 39 jours n'a pas été à
la selle pendant 41 jours !
Beaucoup de gens me disent : " Il faut y croire, il faut croire
au pouvoir de l'esprit ". Si vous avez froid, vous prenez un manteau
: c'est une technique : en se couvrant, on a moins froid. En toute rigueur,
il faut dire : Moi , Onésime Truc, je constate que lorsque je
me couvre, j'ai chaud, le pouvoir de l'esprit n'y est pour rien ! Je
dois donc dire, Moi , JC Gruau quand je jeûne , voilà ce
qui m'arrive ;c'est une technique, l'esprit n'a rien à y voir
; peut-être que si vous jeûnez , il ne vous arrivera rien
de ce que j'ai décrit, de même qu'il existe des gens ayant
toujours froid, même avec un manteau, il leur faut en plus un
pullover, et d'autres n'ont pas froid, même en chemise !
Je n'avais pas d'utérus mais j'avais un cancer, et la technique
employée par Monique Couderc pour se guérir de son cancer
a réussi aussi pour moi, et elle a réussi aussi pour Michel
et elle ne réussira peut-être pas pour vous ! mais c'est
une technique, l'esprit n'a rien à voir ici, sauf peut-être
pour résister à l'opprobre générale que
ce mot de jeûne suscite en France, mais ni en Suéde ni
en Allemagne
Mais si vous jeûnez pendant un an vous allez bien mourir de faim
claironne le scientifique Monsieur tout le monde, observateur futé:
De même si vous êtes enfoui sous 3 Manteaux vous aurez trop
chaud, et si un wagon de manteaux se renverse sur vous vous pouvez mourir
étouffé. Une technique utilisée hors de son champ
d'application donne n'importe quoi ;
Je vais vous faire une confidence : je devais faire cette conférence
à Touraine Inter Ages sorte de faculté du 3° âge
à Tours; on ne me l'a pas permis pour la raison suivante. Le
comité des conférences de nos vénérables
ancêtres a eu peur que les vieillards cancéreux que TI
A recèle en son sein , pleins d'enthousiasme pour la diète
après ma conférence, refusent alors de manger, donc meurent
d'inanition. Ce prudent comité a alors évoqué le
cas des familles des morts par inanition qui ne manqueraient pas de
fai re immédiatement un procès à T I A. Cet argument
juridique plein de bon sens était sans réplique, il m'a
d'ailleurs laissé sans voix..
J'ai souvent expliqué à la famille de Michel que l'astuce
du jeûne est de faire mourir le cancer de préférence
avant le bonhomme. Je dois dire que la plaisanterie tombait à
froid à ce moment là . Maintenant que Michel est guéri
la famille trouve la chose plus drôle. J'ai écrit au jour
le jour :
Je suis assez sidéré des performances de Michel : Michel
terminera ce soir son 34° jour de jeûne ! Depuis plus d'un
mois il ne boit donc que de l'eau ; il a un moral fragile ( dans la
vie courante, donc à fortiori) ; il a un frère jumeau,
un vrai jumeau, et naturellement ce frère jumeau, c'est la moitié
de lui-même ! Sa tension actuelle est de (9,4 ; 6,2) après
avoir été de(8,4 ; 6,5) ,chiffres mauvais par leur faible
écart. Ayant eu pendant un an, 9 de tension, j'imagine ce que
doit être d'avoir 8,4 !
Je suis bien conscient que j'aurais des ennuis sérieux si Michel
passait de l'autre côté chez moi, mais dans l'immédiat
je suis bien certain qu'il n'y a aucun danger, étant donné
que Michel est un gars fort prudent qui ne va pas se mettre à
faire un écart inconsidéré comme passer sous la
douche ou faire un effort inutile. Monique Couderc était tombée
dans les pommes pour avoir pris une douche (après 15 jours de
jeûne) ;
tout ce qui demande de l'énergie au corps, pour s'adapter à
un brusque changement de la situation extérieure (ici changement
de la température) doit être réduit au minimum car
un jeûneur de longue durée a sa provision de carburant
réduite ; Mon idée est que justement, pour fonctionner,
le corps doit nécessairement se payer sur la bête. Il va
donc absorber les cellules cancéreuses et autres saloperies pour
s'alimenter coûte que coûte ; dans cette optique, plus le
cancer est implanté, plus il faut développer cette aptitude
du corps à utiliser les fonds de tiroir, poussé par l'élan
vital; je faisais ( au début de la diète, du vélo
et de la marche pour accélérer encore ce processus. Là
encore ce n'est pas une conduite à suivre si votre corps rouspète,
Michel a toujours limité au maximum tout effort physique.
Je continue à vous donner des extraits de la vie de Michel chez
moi, jusqu'à l'épreuve de vérité du 6 avril
2001
. Il avait jeûné 26 jours, seul, chez lui après
avoir lu ma conférence ; l'ayant appris je lui ai dit que c'était
dangereux d'être seul car il existe un risque d'évanouissement
par manque de sucre ; il a alors accepté de venir chez moi pour
ne pas être seul.
Emotions aujourd'hui !
Michel se plaint de ses jambes : il y a quelques jours, il avait une
sorte de brûlure très violente partant du haut de la cuisse
et se répandant ensuite dans toute la cuisse. Maintenant, depuis
deux ou trois jours il se plaint de douleurs comparables dans l'autre
jambe qu'il pense due à un faux mouvement dans son lit. D'autre
part il va mal dormir dans cette nuit de jeudi à vendredi. Curieusement
il se couche sur le lit et non dans les draps car il trouve qu'ainsi
il a moins mal dans le haut des jambes. Je dois dire que son peu de
frilosité est stupéfiant après un jeûne de
33 jours, il enlève la couette qui recouvre son lit ! ! car elle
lui pèse sur les jambes : Il refuse toute espèce de bouillotte
(moi, en plein mois d'août et de plus, en Corse je dormais avec
deux ou trois bouillottes !
J'ai naturellement poussé le chauffage et je fais un feu de bois
dans la salle à manger du matin au soir : il aime ce feu mais
dirait-on du point de vue romantique ! Ce n'est pas la chaleur du feu
qui l'attire !
Il est quand même un peu en perte de vitesse, d'ailleurs je l'ai
aidé à se laver hier et il était tout étonné
de voir qu'effectivement il était bon d'avoir une aide ! Pendant
la nuit je l'ai vu vers 2 heures et demie du matin, (sa chambre était
allumée). Il n'avait pas trop le moral ; je suis payé
pour savoir que les nuits de jeûne ne sont pas vraiment des nuits
de sommeil ; On dort de moins en moins sans doute parce qu'on manque
d'exercice physique !. En attendant ces douleurs me paraissent suspectes
et je vais convoquer mon Docteur de famille: Il a pris la suite du Docteur
Testé, qui me suivait, lors de ma 1° conférence ;C'est
par cette conférence que m'a connu mon docteur actuel avant même
de m'avoir eu comme patient : autrement dit, il n'appartient pas à
la catégorie des médecins pour qui le jeûne est
une histoire de secte sentant le soufre ! De plus son père est
décédé d'un cancer de la vessie ,il est donc spécialement
indiqué. J'ai écrit alors :
9h30, le docteur est chez moi, il examine longuement, Michel ; il déclare
que ce n'est pas du tout les signes cliniques d'une phlébite
! Ouf ! Je respire : j'ai tort : en sortant, le docteur me glisse dans
le tuyau de l'oreille que c'est sans doute une métastase à
L2 ; L2 est je suppose la 2° lombaire ou quelque chose de ce genre
; il préconise une radio pour être fixé.
Je téléphone au cabinet des radiologues : coup de chance
le radiologue qui m'a examiné autrefois et peut, lui au moins,
certifier que j'ai été complètement guéri,
va pouvoir recevoir Michel :l'urgence absolue est de faire cette radio
: Michel va s'habiller et je vais l'emmener faire sa radio ! Il en est
à son 35° jour de diète rigoureuse ! ! ; Non, il ne
tournera pas de l'il ; je le raccompagne à la maison, je
porte au laboratoire l'ordonnance pour les analyses de sang demandées
par le docteur, puis retourne chez le radiologue où je suis enfin
reçu ; j'avais prévenu Michel qu'il était pratiquement
certain qu'il avait des métastases dans ce fameux site L2 ;
Nous avions tout faux : aucune trace de métastase ! Je lui téléphone
aussitôt cette bonne nouvelle (je rappelle que je l'avais raccompagné
à la maison); a l'instant t nous ne savons toujours pas l'origine
de ces fameuses douleurs dans les jambes ; en tout cas leur rôle
aura été bénéfique en ce sens que le moral
de Michel ( et le nôtre) est remonté à bloc. Transformer
des métastases probables en métastases virtuelles avec
la seule aide des rayons X n'est pas un mince exploit : on ne dira pas
que la médecine ne sert à rien puisqu'en alertant le patient
dans un premier temps pour le mieux rassurer ensuite, elle provoque
des réactions euphoriques
Cet après midi le Jumeau de Michel, Jean, est venu voir son Jumeau,
Michel, avec sa femme. Ils sont restés tout l'après-midi
; Michel a parlé comme si de rien n'était, à voix
haute et claire. Je mentionne cela parce qu'en ce qui me concerne, au
bout de 25 jours de diète j'avais du mal à suivre plus
d'une heure une conversation ! Il est vrai qu'à l'époque
, j'avais en plus un grave déficit de globules rouges.
Samedi
Michel commence à fatiguer un peu ; il est toujours plein de
détermination ; Il a toujours mal aux cuisses, et ce qui est
curieux c'est que ce mal se déclare surtout quand il est couché
: il me dit qu'il ira le plus loin possible dans son jeûne, peut-être
4O jours ; Christine, tient en permanence du riz cuit plusieurs heures
et passé au chinois, pour le cas où il voudrait remanger;
il ne s'agit pas d'absorber n'importe quoi après 37 jours de
diète ;
Lundi 26 mars
: Michel descend vers midi; Nous sommes arrivés à la conclusion
que se laver était totalement inutile ; Un masseur a remarqué
qu'il était extraordinairement propre " comme tu l'étais
Jean-Claude " me dit-il. ; Celui qui fait un jeûne longue
durée n'a pas de sueur. De plus, se laver ( ou même se
faire laver ) est terriblement fatiguant et provoque une perte d'énergie
contrairement à ce qui se passe pour un homme normal qui se sent
plein d'énergie après sa toilette
. Michel a très mal dormi à cause de ces jambes douloureuses
; Il ne fait plus de mots croisés : le voilà qui lit des
livres philosophiques ! Il se tâte pour savoir s'il va arrêter
son jeûne ou non demain ; A l'heure où j'écris ces
lignes il entame son 39° jour de diète ; il boit plus par
raison que par nécessité. Ceci étant il a deux
mictions par jour, bien entendu il n'a pas eu de selles depuis 39 jours
et même un peu plus m'a -t-il dit (j'ai dit plus haut qu'il est
resté 41 jours sans selle mais je ne pouvais le savoir quand
j'ai écrit cela)
Les douleurs de Michel ne nous préoccupent pas trop car elles
disparaissent dans la journée ; la nuit c'est une autre affaire,
les douleurs se développent quand ses jambes sont " tendues
" : Christine et moi allons le voir plusieurs fois dans cette nuit
de Lundi à Mardi, Michel s'est bricolé des murs de coussins
sur lesquels reposent ses jambes ;
Il décide de se re alimenter Sortie du jeûne de Michel
Mardi 27 Mars
Pendant la nuit, Christine a cuisiné du riz : 6Og de riz cuit
dans 7 volumes d'eau pendant 2 heures, puis ensuite passé au
" chinois " de façon à enlever les fibres qui
ne pourraient que faire des dégâts dans un intestin en
grève depuis 39 Jours : (un peu plus de 38 jours et demi en fait
)
Michel va donc déguster cette première alimentation tout
au long du Mardi ; J'ai fait une photo pour immortaliser la chose ;
Actuellement ( nous sommes dans la nuit de Mardi à Mercredi)
Michel dort dans mon bureau en bas, car s'il a encore une insomnie due
à son mal de cuisses, il pourra se reposer dans les fauteuils
de notre salle à manger. Je viens à l'instant t (3h3O)
de vérifier qu'il dort
MERCREDI 28 mars 2001
Michel refait connaissance avec les bouillons de légumes et le
goût qu'il leur trouve est certainement supérieur à
tout ce qu'il a pu manger jusqu'ici ! De plus j'ai invité au
déjeuner une relation commune : Daniel Guetault, que j'avais
contacté autrefois pour savoir si nous cuisinions bien la "
macrobiotique " ; il se trouve que Daniel a eu Michel comme élève
( il est professeur d'anglais) mais de plus il connaît très
bien ses parents ayant été quasi-voisins ! ;
Premiers résultats
Mon docteur a enfin commenté les résultats de l'analyse
sanguine de Michel faite à son 35° jour de jeûne :
extraordinaire ! Il n'y a pratiquement que la bilirubine qui est un
peu en dehors des normes mais
" il est étonnant qu'il n'y en ait pas plus après
cette si longue diète "
m'a dit le médecin ; petite histoire en passant ; Danièle
l'ex femme de Michel rencontre leur ancien médecin de famille
et lui explique le jeûne de Michel en lui faisant part des extraordinaires
résultats de l'analyse sanguine: il est très sceptique
naturellement ce Monsieur Dupont; elle lui explique que Michel est chez
une personne qui s'est ainsi guérie ( moi en l'occurrence) "
êtes vous bien certaine que ce Monsieur avait un cancer ? C'est
la question de Mr tout le monde. J'ai beau montrer mes biopsies où
on parle de carcinome, grade 2 etc, rien n'y fait : Michel est plus
gradé que moi avec son grade 3 , mais il est certain que biopsie
ou non, quand il sera guéri il ne se sera pas guéri d'un
cancer, il n'aura jamais eu de cancer ! les tumeurs n'ont droit au titre
envié de cancer que si vous mourrez ou si elles disparaissent
par les moyens officiels , chirurgie, rayons ou autres procédés.
Les histoires de jeûne cela sent la secte à plein nez.
Voici la lettre que j'ai aidé Michel à écrire au
docteur :
" Monsieur
Je suis allé vous voir autrefois et grâce à vos
soins éclairés j'ai appris que j'avais probablement un
cancer ; j'avais alors été ému, mais devant cette
émotion votre force d'âme s'était superbement manifestée
: " Comment ? Vous pleurez? Inutile de pleurer, cela ne sert à
rien. Un spectateur non averti aurait pensé que vous, le médecin,
étiez impatienté de perdre ainsi quelques minutes de votre
précieux temps alors que ce n'était qu'un moyen de masquer
votre profonde compassion.
Ce ne sont pas vos paroles exactes, mais cela en est le sens général
; j'ai compris que les pleurs sont une perte de temps pour la médecine,
empêchant momentanément le jugement médical de s'exercer
sereinement. J'ai compris que le cancer de la vessie se traite si bien,
avec en dernier recours la pose d'une vessie artificielle éventuellement
renouvelable, parfaitement à l'abri elle de cette maladie. De
mémoire de médecin on n'a jamais vu de vessie plastique
attraper le moindre cancer.
Avec la même force d'âme, Madame Meunier m'a opéré,
électrocoagulé comme disent si poétiquement les
urologues ; on m'a suggéré ensuite d'introduire du BCG
dans ma vessie non conforme : j'ai tout compris : on fait croire à
la vessie qu'elle a la tuberculose et puis poisson d'avril, il n'y a
pas de tuberculose. La vessie alors se fâche et dans sa juste
colère balaie aussi le cancer
J'ai compris aussi que de toutes façons, pour le cas improbable
où cette technique serait inopérante, que je serais enfin
l'heureux bénéficiaire de la vessie plastique 2000 inaltérable,
inusable , compatible, amovible, rechargeable, peut-être même
réversible.
Malheureusement je suis spécialement borné et reste très
accroché au proverbe : " un bon tien vaut mieux que deux
tu l'auras ".
Pareille attitude est une insulte à la médecine !, Et
cela explique que lorsque ma femme vous a contacté au hasard
d'une rencontre pour vous communiquer que j'allais me mettre à
la diète, vous ayez eu un haut le corps. Votre mimique signifiait
: " Comment peut-on se passer de la pharmaceutique, de l'électronique,
de l'électro-coagulation, du BCG et du plastique ? ; Votre mari
veut connaître sa tension ? Ce n'est pas mon problème avez
vous dit et vous êtes parti, drapé dans la médecine,
porté par cette extraordinaire force d'âme que certains
confondent avec de l'arrogance.
Je suis donc confus de vous dire les faits suivants : j'ai fait 39 jours
de diète( 38 et demi exactement ) . A la fin de cette diète
on m'a effectué une analyse de sang où tous les paramètres
sont dans les normes ( seul un médecin peut en juger mais justement
un médecin en a ainsi jugé). Un autre médecin,
radiologue m'a " examiné le 6 Avril puis le 7 mai et je
vous livre le début de son dernier compte rendu : " Le contrôle
actuel montre une parfaite intégrité de la muqueuse vésicale.
Il n'existe aucun signe en faveur d'une récidive
. ")
Je suppose qu'à l'instar de votre collègue, le médecin
de ma femme, vous allez afficher un total scepticisme médical
; nul doute que le laboratoire qui a analysé mon sang était
une officine douteuse que le radiologue était un débutant
que d'ailleurs cette diète de 39 jours c'est tout à fait
impossible et pour terminer quand je serai reconnu guéri, mais
hélas non électriquement guéri, non médicalement
guéri allez vous vous poser la question :
Monsieur Dagon était-il bien certain que vous ayez eu un cancer
?
Je vous prie d'agréer ,Monsieur le Docteur, dans ma totale confusion,
l'expression de ma haute considération
Hostilité envers le jeûne
; je me demande pourquoi les gens sont si violemment hostiles au jeûne:
On éprouve à priori un sentiment ,pas vraiment de répulsion
,mais un sentiment désagréable en voyant une figure sans
graisse : Voir vivre sans manger est ressenti comme une sorte d'insulte
à notre embonpoint ou plus généralement à
notre façon de vivre : Les gens savent bien qu'il mangent trois
fois trop et même souvent 10 fois trop ; Et alors ? Même
si je mange 10 fois trop cela me regarde, faîtes votre jeûne
et subissez vos privations mon ami, je suis, moi, bien comme je suis,
je ne suis pas masochiste Moi ; le seul mot de jeûne évoque
une figure minable et une personne souffreteuse !
Le fait important que ceux qui n'ont jamais jeûné ignorent
, c'est qu'un jeûne a beaucoup de composantes agréables
: les yeux deviennent plus brillants, le corps rajeunit on se sent partie
intégrante de l'Univers , on se sent mieux harmonisé,
et de plus on n'a pas faim ! Michel au 35° jour n'a absolument pas
faim ! ! Moi même je n'ai jamais eu faim, sauf les deux ou trois
premiers jours. Bien entendu les braves gens n'en veulent rien croire
car s'ils ont sauté leur café au lait du matin + un repas
ils se sentent au bord de l'évanouissement ; ils pensent donc
que si les sensations sont si désagréables au bout d'une
demi-journée, elles seraient 7O fois plus désagréables
au bout de 35 jours, c'est mathématique ! En général,
la faim disparaît au bout de trois jours
.
Jeudi 29 Mars
. Christine a maintenant plus que doublé riz et légumes
consommés toujours après de longues cuissons ; Michel
n'a eu absolument aucun problème d'estomac. En particulier il
est retourné à la selle sans problème après
41 jours d'interruption. Après un si long repos intestinal, on
excuserait le système digestif d'avoir des ratés! Eh bien
non, aucun raté. Tout serait donc parfait s'il n'y avait pas
ce problème de cuisses. Michel décide de rester encore
quelques jours chez nous ; je constate que son haleine redevient normale
( car pendant la diète l'haleine d'un jeûneur est très
forte voire pestilentielle ;
Hier soir ( Jeudi soir) on a discuté longuement pour essayer
de cerner cette chaleur des cuisses ;Je téléphone à
Mosséri, spécialiste du jeûne, héritier spirituel
de Shelton ;Mosséri me dit que Michel ne boit pas assez . Effectivement
Michel boit moins d'un demi litre par jour : hier jeudi ,il n'a même
pas bu du tout, " étant assez désaltéré
avec le potage " déclare-t-il ; ce n'est pas du tout par
théorie qu'il ne boit pas mais tout simplement parce qu'il n'a
absolument pas soif ; Or, d'après Mosséri le sang charrie
d'énormes quantités de toxines ( d'ailleurs l'haleine
seule peut montrer cela) et il conviendrait de boire deux litres d'eau
par jour ! ! !.
Michel va donc essayer de boire davantage pour lui obéir
Vendredi 3O mars 01
J'ai été voir Michel ( vers 4 H du matin) ; il ne dormait
pas ; du coup ce matin il n'avait pas le moral ! j'ai l'impression d'avoir
reçu une volée de coups de bâtons me dit-il. En
fait, après la première soupe le sourire est revenu.;
Michel boit ou mange tout ce que lui donne Christine sans jamais réclamer
du " rab " contrairement à moi qui à ma sortie
de jeûne était près à assommer Christine
pour qu'elle augmente mes rations !
Michel a de nouveau le moral ;I l boit beaucoup plus : à 4 heures
ce matin, je lui ai remis une bouteille de Volvic, et lui ai déclaré
que ladite bouteille devrait être vidée dans les à
24 Heures! Il est d'accord, mais, lui comme moi, sommes à priori
contre le fait de boire sans soif ; il faut au moins vérifier
l'hypothèse de Mosséri seul homme vraiment averti en jeûne,
Nuit de Vendredi à Samedi
Michel dort mieux et ses cuisses vont lui faire moins mal ; toutefois
il ne boira pas son litre et demi d'eau, cela lui demanderait trop d'efforts
.
Vers 1Oh3O ce Samedi matin, Michel a une très bonne tête
; il a aux environs de 11 ( tension systolique, c'est à dire
maximum) ; . Son jumeau vient le chercher vers 14 h pour se rendre à
Chinon voir la psychologue qui doit lui renouveler son congé
de maladie ; il va rentrer vers 21h3O !: il me dit avoir été
" submergé " par les événements de la
journée, à commencer par la psy qui voulait lui faire
avouer qu'il avait peur de prendre le B C G , traitement proposé
par l'urologue . Or Michel n'a nul peur du BCG ! et n'est nullement
décidé à avouer une chose fausse, même pour
faire plaisir à sa psy !.; Michel a rendez vous le 6 avril pour
une échographie de la vessie ;.
Michel est parfaitement résolu, si nécessaire à
refaire une diète dans deux ou trois mois si celle de 39 jours
n'est pas suffisante ! J'ai appris ce soir par sa femme, que Michel,
avait été amené, en plein hiver, à faire
5OO mètres à cloche pied avec l'autre jambe cassée,
sur un chemin de terre où il serait probablement mort de froid
sinon ! A l'époque il pesait ses 105 kg et faire, avec ce poids,
plus une jambe cassée, des records de cloche-pied, montre un
instinct de conservation peu banal servi par une détermination
sans faille.
Bravo Michel !
Cette nuit de Samedi à Dimanche s'est à peu près
bien passée ; j'ai été voir Michel vers 2 h matin
et sa tension était revenue " normale " environ (1O
- 7) ; nous avons discuté longuement de toutes espèces
de choses et il s'avère que Michel a toutes espèces de
raisons de ne pas avoir un moral flamboyant ; eh bien qu'importe ! On
flamboiera quand même !
Dimanche 1° Avril :
Ce matin nous voilà partis avec Christine et Michel sur la voie
romaine prés de La Membrolle : On se promène dans un paradis
de verdure et d'oiseaux, Michel est comblé par ce bain de nature
;.
J'ai appris aussi que lors de l'accident où il s'est cassé
la cheville gauche, il est rentré tout seul chez lui, dans sa
propre voiture ! Ainsi tout s'explique, avec un gars de ce genre ,39
jours de jeûne constituent à peine une épreuve !
En tout cas nous pouvons considérer comme un grand succès
le fait que cette nuit de samedi à dimanche, le mal aux cuisses
ait pratiquement disparu ; Nuit de Dimanche à Lundi 3 Avril
R A S pour Michel : il fera une promenade avec moi aux bords du Cher
; l'écart entre tension diastolique et systolique s'agrandit.
il a mangé du sabre ( pas un poisson d'avril ce sabre, mais un
poisson tout court ) avec grand plaisir ; je l'ai emmené à
la coopérative biologique de Tours.
Michel est décidé à ne plus se faire charcuter
d'aucune façon et cela m'ennuie un peu car le Dr Besancenez m'avait
électrocoagulé encore une fois après la fameuse
séance où il " n'y avait plus lieu d'enlever ma vessie
"
Je vois donc le Docteur Besancenez (qui ne me fera pas payer); il ne
se rappelle plus pourquoi il a refait une électrocoagulation:
il faudrait me replonger dans le dossier dit-il (cela date d'il y a
10 ans); A ma remarque que, moi avec " grade 2 " , on devait
m'enlever la vessie de suite alors que Michel avec " grade 3 "
on ne l'enlèverait que plus tard, le docteur répond que
c'est une question d'infiltration de la tumeur dans les tissus : quand
la tumeur est sur le point de disséminer , on enlève la
vessie ; il reste étonnant qu'un grade 3 , qui est l'état
d'alerte maximum ait une tumeur moins infiltrée qu'un grade 2
!
5 avril 2001
Hier soir, Michel a fait un petit tour seul , à pied naturellement
; il est revenu avec les oreilles très froides :il faut dire
que le temps passe très rapidement du grand soleil à la
pluie diluvienne avec un vent froid pour assurer la transition.
On se couche vers 22h .Michel va nous dire ce matin ( Jeudi 5 avril)
que ses sensations de brûlure dans les jambes l'ont repris, mais
pas au même endroit, ; il semblerait donc bien que ce soit purement
nerveux car, une fois debout , tout disparaît. Il n'a pas vraiment
passé une mauvaise nuit mais il a eu des cauchemars,
après ce démarrage peu réjouissant de la journée,
Michel et moi partons au lac de Ballan. Il a beaucoup plu la veille
et le terrain est très détrempé, ; Mais Michel
enjambe tout cela avec entrain : J'ai oublié qu'il était
encore convalescent et je marche de mon pas normal assez rapide même
pour une personne n'ayant pas jeûné un seul jour! ! Il
est de plus en plus content de voir qu'il marche à mon rythme
sans autrement souffrir ! Il prend conscience que marcher avec 33 kg
de moins est, tout compte fait, plus aisé !
L'après-midi il va se promener avec son jumeau ; il faudrait
plutôt dire se voiturer car les averses tombent dru, et la voiture
est étanche.
Les jumeaux en goguette reviennent vers 7h15, ils furent pris dans quelque
bouchon.;
6 avril 2001
C'est aujourd'hui "le D Day, le jour le plus long " ;
Dans 5 heures Michel va subir une échographie qui marquera le
point fort de son épopée, soit la fin, soit un nouveau
début.
Il ne faudra pas oublier de faire boire Michel un demi-litre (sur prescription
du radiologue) une demi-heure avant l'examen pour que la vessie soit
pleine et prête à l'examen. Je vais voir Michel au début
de la nuit : il ne dort pas et se plaint malheureusement encore de brûlures
mais juste sur le dessus des cuisses ; à noter que ces brûlures
évoluent ; en tout cas elles disparaissent toujours quand Michel
se lève ;
. Je suis allé revoir Michel à 6h43O ; il ne dormait pas
et se plaignait encore de brûlures mais plus faibles quand même
; le matin je l'emmène faire des courses ; il a bu scrupuleusement
un maximum d'eau en vue de l'échographie de 11H4O ; A 11h38 nous
entrons dans la salle d'attente, pour deux minutes plus tard, pénétrer
dans la salle d'échographie. Arrive le Docteur N'Guyen, ce radiologue
qui me connaît ; il examine soigneusement Michel :
Rien, Rien de Rien
Victoire
Non dit l'homme de l'art on ne peut crier Victoire mais dans l'immédiat
cette échographie est parfaite ce qui est le commencement de
la Victoire. (Car une échographie est un examen trop imprécis:
c'est un peu comme la preuve par 9 : si la preuve est fausse, le résultat
est certainement faux mais si la preuve tombe juste, le résultat
est peut-être faux quand même.
Eh bien soit ! Disons que c'est le
COMMENCEMENT DE LA VICTOIRE.
Bien que ne buvant pas de vin ces temps, j'ai fait, aujourd'hui, une
exception.
Michel est reparti vers 16h avec sa femme ( ex). Je les ai croisés
à la coopérative bio : Michel était radieux ; avec
33 kg et un cancer en moins on se sent plus léger. Je précise
qu'il n'a perdu que 16 Kg pendant sa longue diète, les 17 autres
avaient été perdus avant par le régime macrobiotique.
Ce que je viens de vous lire remonte donc à Février, mars
2001, avec l'apothéose le 6 avril 2001. Depuis Michel a subi
de nombreux contrôles, tous les mois puis tous les deux mois,
puis de 6 mois en 6 mois et maintenant tous les ans, le dernier contrôle
datant du Mardi 26 Novembre 2002 (Il y a donc 11 jours puisque nous
sommes le 7 décembre); Michel n'a plus du tout la moindre brûlure
; Sa vessie est à ce point impeccable que le radiologue a demandé
à voir les documents où Michel était " suspect
de néoplasie profonde " Ce sont les termes que je vous ai
recopiés, néoplasie veut dire cancer en jargon médical.
Et que dit le Corps médical ?
Mon beau frère (qui est urologue je le rappelle) me dit (en 2002)
" Ton Michel a fait ses 39 jours de diète pour rien : L'urologue
qui l'a soigné avait enlevé toutes les cellules cancéreuses,
voilà pourquoi rien n'a repoussé ( pas de récidive).
Par contre, ton cas m'a impressionné car là, un Docteur
avait jugé qu'il fallait t'enlever la vessie, après d'innombrables
récidives et que tu t'es guéri sans cela "
( prouvant, je présume, que dans mon cas, il était impossible
d'enlever toutes les cellules cancéreuses d'un seul coup .Et
voilà qui est curieux, cela aurait été possible
pour Michel officiellement plus cancéreux que moi ? ?)
J'avoue avoir été étonné car le cas de Michel
est pour moi plus significatif que le mien : il était plus malade
que moi ( grade 3 et non deux) et lui, Michel, n'a ni suivi ni même
commencé le moindre traitement ! Michel a refusé le BCG
lui ! Le lendemain j'ai redemandé à mon beau-frère
Denis, si dans sa vie d'urologue il avait souvent vu des tumeurs malignes
qui ne récidivent pas. C'est que, me dit-il, si elles ne récidivent
pas, ce ne sont pas des tumeurs malignes. J'aurais voulu savoir si lui,
avait vu chez ses patients des tumeurs déclarées malignes
par les laboratoires et sans récidive, c'est à dire ne
repoussant pas après avoir été opérées
car la malignité est déterminée par la biopsie
;sinon ce serait une lapalissade : la tumeur de Michel n'ayant pas repoussé
ce serait ipso facto une tumeur bénigne, or le laboratoire l'avait
qualifiée de " prolifération tumorale maligne ; "
C'est très rare " me dit Denis " certes mais il y en
a -t-il un seul cas ? Mon beau-frére ne peut me répondre
: il est à la retraite depuis deux ou trois ans, il lui faudrait
fouiller dans ses archives ; Objectivement j'imagine mal qu'un malade
rendu au " grade 3 " ne soit pas traité par quelque
médicament ; Si ce malade n'a aucune nouvelle tumeur alors que
la précédente était maligne, le docteur attribue
la guérison au médicament; Ce n'est pas le cas de Michel
qui a refusé tout traitement. Je pense que les patients rendus
au grade 3 qui refusent tout médicament ne courent pas les rues
;( Moi,J'avais accepté le BCG au début moi, puis l'avais
rejeté vu les effets secondaires ).
J'ai donc téléphoné à Madame le Docteur
Meunier, l'urologue qui a opéré Michel le 2 Janvier 2001,
pour lui poser la même question : -A-t-elle vu d'autres cas que
Michel déclarés tumeur maligne et ne récidivant
pas ? Madame Meunier, par secrétaire interposée, n'a pas
répondu à une question aussi précise , le secret
professionnel sans aucun doute : une question aussi intime n'a pas à
être portée à la connaissance de n'importe qui.
J'avais demandé à Michel de la poser mais il est assez
timide
J'ai aussi demandé à cette urologue, toujours
par secrétaire interposée, si elle avait vu dans sa carrière
des tumeurs malignes et ne récidivant pas , surtout au grade
3 ! Naturellement je ne demande ni les noms ni les prénoms de
ces éventuels patients !ni leur religion ni leur âge ni
s'ils sont mariés, ni si ils ont des amants :. Une question peut
difficilement être plus anonyme ! ! !Eh bien non, il faut croire
que nous touchons là au " secret -défense ",
car la secrétaire de Mme Meunier n'a pas su ou pas eu le droit
de répondre. $ j'ai essayé d'expliquer mon histoire de
jeûne à la secrétaire; sans doute a-t-elle pensé
avoir à faire à un fou !
Je reste convaincu que la guérison de Michel est encore plus
spectaculaire que la mienne et est bien due au jeûne :voilà
un patient présentant une tumeur nécrotique de 3cm1/2,
suspect de " néoplasie profonde " ce qui en bon français
veut dire cancer profond, qui ne prend aucun médicament et qui
s'en tire comme si de rien n'était, alors que c'est tellement
rarissime de voir enlever sans repousse une telle tumeur que mon beau
frére ( il a été quand même reçu 1°
au concours d'internat) ne pouvait pas m'en montrer un seul exemple
de toute sa carrière, sans faire des recherches d'archives !
Quelle fantastique coïncidence !
Je vous parle rapidement de mon ex maladie : Moi, j'avais des polypes
, aucun rapport avec une tumeur, mot aux redoutables sonorités
; non , j'avais des polypes et il faut savoir qu'un polype qui commence
comme " poli ", c'est tout à fait rassurant, tout à
fait policé. Bizarrement ces polypes poussaient de plus en plus
vite comme champignons après la pluie, mais étant donné
que la vessie est un endroit du corps généralement assez
humide ma foi, tout cela me paraissait bien normal ; et puis un beau
jour on m'a dit qu'il fallait enlever un bout de vessie ; je n'avais
pas l'habitude et j'ai commencé à rouspéter. Mais
si cher Monsieur, c'est comme cela que l'on fait , c'est comme cela
que les urologues ont l'habitude de faire, demandez donc à votre
beau-frère qui est urologue il vous dira pareil- Il faut vous
en remettre aux médecins ; ils ont l'habitude, eux, ils ont étudié
de nombreuses années -
Certes mais au nom de l'intégrité du corps du citoyen,
ici il s'agit de mon corps, cela ne me dit rien : je veux bien que l'on
me coupe les cheveux de temps en temps car ils ont l'habitude de repousser
mais la vessie il paraîtrait que non : cela ne repousse pas $;
" Mais enfin de quoi avez vous peur ? on vous enlève un
tout petit morceau et puis c'est
T E R M I N E.$
j'ai fini par consentir, et je ne vais pas recommencer ma conférence
"" j'ai digéré mon cancer " où j'explique
tout cela
Et puis quelques mois plus tard, il se trouve que non, ce n'était
pas terminé ! Non seulement ce n'était pas terminé
mais il fallait enlever toute la vessie ! Ces polypes tout de même
ils deviennent carrément impolis. A noter que le docteur ne me
parlait pas de cancer ; il avait écrit " carcinome ",
et le Larousse m'a renseigné : de même on parle au début
de polypes, pas de tumeur ;Le patient a beau avaler la totalité
des paroles du médecin, quand on lui explique qu'il faut enlever
toute la vessie il se met à réfléchir même
anesthésié par des années de télé,
il se met à réfléchir (d'ailleurs je n'ai jamais
eu de télé)
J'ai réalisé un beau matin que j'allais y passer par petits
morceaux, $ comme les médecins ont l'habitude de procéder
: et là j'ai décidé de tout tenter. Et j'ai eu
la chance de lire le livre de Monique Couderc qui, elle, en était
sortie. Je ne dis pas que vous en sortirez si vous faites comme moi,
d'ailleurs voici maintenant des jeûneurs qui ne se sont pas guéris
: Je parle des échecs et non seulement des succés
Pierre a fait de temps en temps des jeûnes de 8 jours pour se
guérir d'un cancer de la vessie ; Mais il n'a jamais pu continuer
ne serait-ce " que " 15 jours et finalement Pierre est décédé
au bout de quelques années.
il reste évident que je mourrai un jour, avec ou sans diète,
et d'autre part Alphonse a jeûné très longtemps
(30 jours) avec un cancer de l'anus. Le professeur qui l'a examiné
au bout de ces trente jours a vu qu'il avait toujours son cancer. Comme
il ne l'avait pas vu avant il ne pouvait décider si son état
s'était amélioré ou non. Alphonse , au sortir de
son jeûne se sentait mieux ; mais il n'a pas voulu voir de médecin
ni rien, finalement on s'est perdu de vue ; j'ai appris sa mort après
6 ans ; tout ce que je peux dire c'est que j'ai lu que l'espérance
de vie de ce genre de cancer est souvent de deux ans. Ne prenez donc
pas le jeûne pour une panacée universelle ! D'ailleurs
que vous jeûniez sous l'il froncé de la faculté
ou que vous vous médicamentiez régulièrement sous
l'il bienveillant de cette même faculté, assorti
de la compassion du pharmacien ,$ il serait étonnant que vous
viviez éternellement.
Mais parlons un peu des effets secondaires :
Je suis ainsi fait que les médicaments me donnent généreusement
tous leurs effets secondaires mais beaucoup plus rarement l'effet primaire.$(en
d'autres termes je récolte les ennuis mais non les bienfaits)
Pour le jeûne, les effets secondaires sont si extraordinaires
que je remercierais presque la maladie de m'avoir forcer à utiliser
cette technique
Comme je le clame à tous les vents celui qui n'a pas fait une
semaine de jeûne rate une expérience importante. Voilà
ce que j'écrivais à un ami légèrement dépressif,
il y a presque deux ans (le 30/01/2001)
; Le fait de vivre tout bêtement a parfois des ratés d'autant
plus déroutants que la rumeur publique répète qu'une
personne bien mariée, avec emploi , costume de ville, automobile,
(J'en passe), une personne ainsi nantie doit être heureuse..
Or on peut se sentir déprimé tout en étant parfaitement
nanti: alors pourquoi est-ce donc que je t'écris : Je précise
qu'aujourd'hui à 15h33 le 3O Janvier 2001, je suis fortement
jubilatoire depuis quelques jours ; entends par là que j'ai au
fond de moi, un sentiment de Joie permanente : et pourquoi cela ? là
je ne peux répondre mais seulement constater ; le constat est
le suivant : Depuis un ou deux mois, j'avais la pénible impression
en me réveillant d'avoir gueuletonner la veille, même en
ayant mangé raisonnablement ( ce qui m'arrive à l'occasion)
;
Décidé à faire cesser cet état de choses
j'ai donc entamé une diète de quelques jours ; ne mangeant
plus rien, et conformément à mes savants pronostics, je
suis arrivé à me réveiller sans avoir cette pénible
impression des lendemains de fête (sans fête, uniquement
avec le lendemain de fête
). De plus mon anatomie fut superbement
redistribuée, ( 5 Kg de moins en 5 jours c'est assez spectaculaire
et du reste incroyable pour les médias). (Je dois dire qu'une
dame assez enveloppée ayant lu ma première conférence,
a effectivement perdu 5 Kg en 5 jours ; Sa famille ouvrait la porte
de sa chambre pour voir si elle n'était pas morte pendant la
nuit ; Elle a donc arrêté sa diète au bout de 5
jours et , 5 jours plus tard , elle avait repris ses 5 kg)
La DECOUVERTE, c'est que la Joie s'installe au creux de ( ?) je ne sais
pas trop quoi : pas de l'estomac car on a vite plus envie de vomir que
de manger) ; au creux de l'âme est une expression eau de rose
, au creux de l'être fait du dernier philosophique mais présente
un je ne sais quoi de pompeux ; Comme je ne suis pas tombé de
la dernière diète ( ayant déjà fait x diètes)
je connaissais bien tout ces états : seulement c'est la première
fois que j'en tire une conclusion comme Newton recevant sa pomme gravitationelle
sur la tête : Quand on arrête de manger pendant environ
une semaine, s'allume au creux de ( ?) une petite veilleuse indiquant
que la Joie est là,
ET CELA EN PERMANENCE
La Joie de quoi ? la Joie Pourquoi cher Monsieur ?
" C'est comme ça, c'est comme ça " La Joie tout
court : Ainsi , le seul fait de sentir le sang circuler dans les veines
t'euphorise un maximum, le seul fait de frotter par exemple le pouce
contre un autre doigt est super agréable le seul fait de respirer
est génial, et alors respirer en se levant le matin , une bouffée
d'air du dehors est délicieux, extraordinaire, quasiment jouissif
; en résumé tu fais l'amour avec l'air du matin ; il faut
bien comprendre que tout ces adjectifs je les trouve après pour
essayer de rendre compte, que l'ensemble des sensations est là
présent, conscient , tu fais " un avec " .
Cet état c'est en permanence l'état " amoureux "
Bien que je me sente aussi très amoureux de ma femme, l'amour
pour le conjoint n'est qu'un reflet de cette Joie qui m'envahit :Une
sorte de paix me recouvre comme un pansement intestinal, au point que,
en voiture, moi qui suis souvent fortement stressé par les autres
conducteurs ( ce qui est normal, car ma conduite approximative les stresse
en premier, les pauvres se déstressent en me klaxonnant , et
du coup me stressent en se déstressant), leur klaxon rebondit
sur ma jubilation intérieure ; (je dois dire que la carrosserie
rebondit moins bien)
Voilà donc le principe qui s'est soudain imposé, à
moi :
" Manger donne du plaisir, ne pas manger donne de la Joie "
Et cela est A U T O M A T I Q U E.
Comment cher Monsieur , vous semblez soutenir, que mes problèmes
personnels, mes vues philosophiques sur le But de la vie, le Sens, le
passé, l'avenir, la conscience, la psyché et toutes espèces
de choses à nom gréco-latin peuvent être résolues
par une petite diète ?
Essayez, vous verrez : l'état amoureux, domine, surmonte, donne
un point de vue global, un point de vue paisible ; les questions angoissantes
deviennent des questions tout court, des questions comme en pose un
bébé à sa maman : la maman répond un peu
n'importe quoi à son bébé, car elle est sûre
d'une chose la maman, c'est que les questions de son poupon ne sont
pas vraiment d'actualité, l'actualité est $ que la maman
aime son bébé et que le bébé aime sa maman
; tout le reste est nul, tout le reste aura peut-être de l'importance
plus tard ; les questions à problème seront discutées
par les Hommes de Science, par les Philosophes, par les " Spécialistes
" en tout genre, mais dans l'immédiat, la seule chose importante,
la seule chose évidente et dont le bébé ne se rend
pas parfaitement compte puisque justement il pose des questions, c'est
que la maman aime son Bébé.
Oui mais, moi, je ne suis pas Bébé, et de plus je n'ai
pas de maman ( certains disent il n'y a pas de Dieu pour jouer ce rôle)
: j'écris cela pour donner une image il est tout à fait
possible qu'il n'y ait pas de Dieu-maman, ni même de Dieu du tout,
mais le fait est qu'avec une petite diète, on se sent "
aimant " et de là à se sentir aimé il n'y
a qu'un pas.
Quelle est donc cette découverte de la joie par la diète
?
Etant d'un naturel assez extrême je sais reconnaître quand
je suis dans un état euphorique , généralement
trop euphorique, sorte de feu de paille qui pour être de paille
n'en n'est pas moins feu, enthousiasme trop centré, sans véritable
racine profonde puisque ce feu là va s'éteindre et laisser
souvent place à des regrets , à un vide. En résumé
, lors de mes " enthousiasmes " hors jeûne, je flambe
et suis vite réduit en cendres
. Ici rien de pareil : pour reprendre la comparaison du feu, il ne s'agit
pas d'un feu de paille mais de la chaleur solaire, chaleur qui dure
et qui pourtant donne une sensation de bien-être à chaque
instant. Je ne me sens pas heureux parce que je me sens aimé
de ma femme ou parce que ceci ou cela, mais tout simplement c'est ainsi.
Au point que la légère gêne procurée par
le fait de " sauter " un ou deux repas est négligeable
par rapport à la " Joie " qui va en résulter.
Pour donner une comparaison, un amoureux trouve ennui léger d'attendre
sous la pluie sa belle quand il sait qu'elle va venir.
L'état de Joie, qui s'installe lors de la reprise alimentaire
est si agréable, si " équilibrant " que les
désagrément initiaux ressentis pendant le début
de la diète sont un prix léger à payer au vu des
résultats. Jeûner un jour peut devenir une stupidité
le lendemain voire une heure après ! mais ne pas jeûner
est tout aussi ridicule : Tous les à-priori sont néfastes
! J'ai pensé longtemps que la vraie fête consiste à
se goinfrer. Eh ! bien, si goinfrer enlève ensuite la joie, transformant
un homme plein d'enthousiasme en homme tout simplement repu, la fête
est ratée !
Je vais donner un exemple de sortie de diète :c'est ce moment
là qui est le plus précieux, et à la fin de mon
exposé, je vous dirai comment ce moment là peut se continuer,
et, je l'espère, se continuer pour la vie :
nous voilà partis ce Samedi I9 janvier 2002 chez un vieil ami
qui nous offre vin et gâteaux . J'ai 15 jours de diète
: Je prends un tout petit gâteau et me verse une gorgée
de vin, (à peu prés une cuillère à café)
me réservant de boire cette gorgée en trempant mes lèvres
pour qu'à chaque fois quelques gouttes de vin accompagnent sous
ma langue les quelques miettes de gâteau qui les y attendent.
Je n'ai jamais bu un aussi excellent vin ! c'était du Sauvignon
bien frais. Je gardais chaque " trempage " de vin environ
5 minutes sous la langue et au bout d'une minute me voilà envahi
de tous les arômes des coteaux de la Loire . J'ai appris que l'on
dit alors que le vin est gouleyant. Eh bien je vous le dis, si vous
n'avez pas de motif précis pour jeûner en voilà
un auquel je n'avais pas pensé : " Apprécier le gouleyage
d'un vin ". Je ne sais pas trop si ce dernier mot est français
mais vous goûterez un vin réellement divin ( du moins le
Sauvignon nouveau). On comprend aisément que vin est la moitié
du mot di vin $ et que le sang du Christ soit ainsi représenté.
Un des premiers effets de la reprise alimentaire est un sentiment d'union
extraordinaire avec l'environnement : la nourriture mastiquée
longuement, est mise sous ma langue , et ce jusqu'à ce que disparaisse
le goût de cette nourriture. C'est cela que j'appelle le processus
de mastication Des ondes de bien-être se répandent instantanément
jusqu'au bout de mes doigts ; selon la formule consacrée je mastique
les liquides et je bois les solides." . beaucoup d'aliments deviennent
gouleyants : la salive a l'art de faire ressortir tous les parfums que
la plante a accumulé au fil des saisons. Vous allez dire qu'en
somme le jeûne est bon surtout quand on stoppe, à la manière
de l'apprenti philosophe qui se tape dessus avec un marteau pour jouir
du bien éprouvé quand il s'arrête ! Ce n'est pas
cela, vous prenez la mesure du goût des aliments et voici donc
un motif inattendu de faire la diète : Si vous êtes gourmet,
n'hésitez plus , vous découvrirez ensuite le plaisir quasi
divin de manger
. La diète se comporte avec mon corps comme le docteur Norton
avec mon ordinateur. Pour mon ordinateur, J'ai un anti-virus personnalisé
par un docteur à blouse blanche le docteur Norton):j'appuie sur
un clic et au tableau s'affiche la photo dudit Norton qui va détecter
et réparer les problèmes concernant mon ordinateur. 2O
à 3O minutes plus tard, tout est détecté et réparé.;.
Pour moi, une semaine de jeûne plus tard ,de nombreux petits problèmes
sont réparés :
. J'avais une très grande difficulté à me baisser
pour fermer mes sandales : ce mal est disparu !. De même pour
rentrer dans ma voiture une de mes jambes ne se dépliait plus
; elle se déplie. Par ailleurs passer de 72 à 66 kg c'est
toujours agréable mais ce n'est pas le but de la manuvre.
Le vrai but lui, est atteint, c'est à dire remettre les pendules
à l'heure .Le plus intéressant est cette Joie qui s 'installe,
l'enthousiasme déferle ; Or justement, en dépit d'une
vie " trépidante " J'avais au fin-fond de moi une sensation
de vide et d'absurde, d'autant plus déroutante que tout va bien,
je m'entends tés bien avec ma femme, je fais de la bistrosophie,
de la philosophie ( dans un autre cercle)) du théâtre,
de l'informatique, du soutien scolaire.., et aussi de nombreuses promenades.
Et bien , c'est assez extraordinaire comme changement ! Je me sens plein
: plein de quoi ?
Alors là ! $ En tout cas, plein ; et de plus, avant la reprise
alimentaire, le jeûne permet de se reposer parfaitement à
l'aise : j'éprouve une fatigue bienfaisante qui n'a aucun rapport
avec la fatigue de l'insomniaque qui, lui, ne peut rien faire par manque
d'énergie, ni dormir ni vivre.. Eh bien, je peux très
bien ne rien faire, uniquement prendre conscience que mon corps se restaure
: Après une longue marche on se trouve tout heureux d'être
sur un lit !
Et de plus je me sens totalement intégré à l'environnement
: Le ciel redevient une merveille , la moindre feuille de chêne,
un chef d'uvre. En plus moi qui suis glouton parmi les gloutons
, je n'ai plus du tout envie de bouffe. L'odeur de la cuisine que mange
mon épouse est très douce et je la reçois comme
l'odeur d'une rose. C'est là la différence essentielle
entre un jeûne et un régime. Les gens au régime
passent leur temps à parler de bouffe, à combiner des
plats , sont dans la bouffe jusqu'au coup. Dans le jeûne, non
seulement je n'ai pas faim mais souvent des espèces de nausées
incompatibles avec l'appétit ! L'important est que
La bouffe est totalement rayée de mes préoccupations $
Je ressens aussi un picotement agréable, dans les bras, les mains,
et les jambes. J'ai vraiment l'impression que mon corps se remet au
point.
En novembre de cette année 2002, j'ai peut-être trouvé
la clef du paradis ; je dis peut-être parce que j'ai seulement
un mois de recul pour apprécier; Comme je l'ai dit le résultat
le plus intéressant ( en dehors de la guérison de mon
cancer ce qui n'est pas négligeable) c'est l'état de grâce
où je me trouve juste après la reprise alimentaire.
Malheureusement jusqu'à cette découverte que je vais vous
expliquer, cet état de grâce ne durait que quelques jours
et voici pourquoi : très vite je mange plus que mon corps en
a besoin, et cela sans m'en rendre compte ; J'étais, au cours
de la diète, détaché de la bouffe, comme un ectoplasme
et puis me voilà précipité à terre, transformé
en cochon au milieu des compagnons d'Ulysse, (sur l'île de Circé
) de la même façon qu'un soleil d'été fait
palace à la nuit avec des variations de lumière à
peine perceptibles : on se retrouve dans la nuit noire en n'en ayant
conscience que trop tard. Mes ennuis viennent de ce que je n'ai pas
de signe de satiété et vais engloutir des quantités
prodigieuses de nourriture sans jamais savoir à quel moment j'ai
franchi la ligne jaune. J'ai enfin trouvé cette ligne :
n'avaler une bouchée que lorsque, transformée en liquide,
elle n'a plus de goût.
juste après la sortie du jeûne cela se fait spontanément
; Transformer la nourriture en liquide est, à ce moment là,
un processus naturel qui ne demande en rien l'intervention de la volonté;
Par contre, avaler seulement lorsque toute saveur est disparue, demande
un peu de vigilance. Le signal est exactement là : je me rends
très bien compte si j'avale au moment où la salive n'a
plus que le goût de salive! Je mange ainsi exactement ce dont
mon corps a besoin ; par contre si vous mangez " normalement "
c'est à dire plus qu'il ne faut, il est impossible , ensuite
de suivre ce processus, car alors , manger dans ces conditions devient
une fastidieuse corvée, à supposer qu'on ait la volonté
colossale alors nécessaire pour le faire. Le corps doit savoir
qu'il est déjà nourri et la mastication alors totalement
inadéquate et parfaitement fastidieuse. Deux amies séduites
par les effets que je vous décrits ont effectivement voulu le
faire, non en sortant d'un jeûne, mais du jour au lendemain :
elles s'y sont si j'ose dire cassé les dents ! et ont du toutes
les deux renoncer presque immédiatement (et j'aurais fait comme
elles, dans les mêmes conditions )
Par contre voilà un mois que je pratique cette méthode
sans gros effort, après 6 jours seulement de diète. J'espère
que cela marchera toute la vie. : Je vérifie que je perds ou
gagne très peu de poids et surtout je n'ai aucun signe de faiblesse
pour faire du vélo monter les escaliers, (je les monte 4 à
4 en ce moment), où effectuer n'importe quelle tâche physique
habituellement à ma portée ; ce qui n'est pas du tout
le cas après 15 jours ou 3 semaines de diète ; ceci prouve
que ce que je mange est suffisant pour fournir les fameuses calories
dont les nutritionistes nous rebattent les oreilles.
En résumé, le prix à payer est d'au moins 4 jours
de diète totale, pour enclencher le processus. Et alors ce n'est
plus du tout fastidieux, c'est au contraire extrêmement gratifiant
: Vous allez gagner l'appétit de vivre, bien plus enivrant que
l'appétit tout court, et encore plus inattendu, votre plaisir
de manger va être décuplé, je dis bien manger, pas
avaler
Mais ne me croyez pas , expérimentez vous même
:
1) diète absolue pendant au moins 4 jours, afin d'enclencher
le processus
2) appliquez ce processus de mastication
Je vous souhaite de pouvoir " enclencher ", cela vaut la peine
d'essayer ; Il ne s'agit pas principalement d'améliorer votre
santé, mais surtout d'améliorer votre Joie de vivre, de
reprendre conscience que le seul fait de respirer, le seul fait de voir
le ciel, ou de voir un arbre est merveilleux, et pour couronner le tout
vous apprécierez la joie de manger comme cela ne vous est jamais
arrivé. Le moindre bout de pain me donne actuellement autant
de plaisir qu'une bouchée d'un menu de 5 étoiles. Le but
de cette conférence sera alors atteint si j'ai pu vous convaincre
d'essayer. Je ne vous demande pas de me croire, je vous demande d'expérimenter.
Merci de votre attention.
Fin
JC Gruau : http://jeanclaude.gruau.free.fr Vous trouverez sur ce site
ma première conférence puis sous le titre de 2°conférence,
une partie de celle-ci mais bourrée de fautes, de redites, bref
un brouillon
; J'espère voir un technicien qui mettra sur
le site la conférence que vous venez de lire et la traduction
en anglais de la première.
PS Je viens de comprendre le choix entre le " processus "
et la façon ordinaire de manger : Dans de le 2° cas il s'agit
de consommer, et dans le premier de communier. C'est le choix de chaque
instant dans la vie : s'approprier les choses pour faire durer le plaisir
coûte que coûte, ou s'harmoniser et constater seulement
la Joie de l'instant.
Tours, 9 Décembre 2002