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LETTRE ADRESSÉE PAR MICHEL DAGON A SON EX-MÉDECIN DE FAMILLE

 

" Monsieur

Je suis allé vous voir autrefois et grâce à vos soins éclairés j’ai appris que j’avais probablement un cancer ; j’avais alors été ému ,mais devant cette émotion votre force d’âme s’était superbement manifestée " Comment ? Vous pleurez ? Inutile de pleurer, cela ne sert à rien. Un spectateur non averti aurait pensé que vous étiez impatienté de perdre ainsi quelques minutes de votre précieux temps alors que ce n’était qu’un moyen de masquer votre profonde compassion.

Ce ne sont pas vos paroles exactes, mais cela en est le sens général ; J’ai compris que les pleurs sont une perte de temps pour la médecine, empêchant momentanément le jugement médical de s’exercer sereinement. J’ai compris que le cancer e la vessie se traite si bien, avec en dernier recours la pose d’une vessie artificielle éventuellement renouvelable, parfaitement à l’abri elle de cette maladie. De mémoire de médecin, on n’a jamais vu de vessie plastique attraper le mindre cancer.

Avec la même force d’âme, Madame Meunier  m’a opéré , électrocoagulé come le disent si joliment les urologues ; ensuite on m’a suggéré d’introduire du BCG dans ma vessie non conforme : j’ai compris, on fait croire à la vessie qu’elle a la tuberculose et puis poisson d’avril, il n’y a pas de tuberculose. La vessie alors de fâche et dans sa juste colère balaie aussi le cancer

J’ai compris aussi que de toutes façons, pour le cas improbable où cette technique serait inopérante, que je pouvais avoir la vessie plastique 2000 inaltérable, inusable, compatible, amovible, rechargeable peut être même réversible.

Malheureusement je suis spécialement borné et reste très accroché au probverbe "  Un bon tien vaut mieux que deux tu l’auras ". Pareille attitude est une insulte à la médecine, et cela explique que lorsque ma femme vous a contacté par hasard pour vous communiquer que j’allais me mettre à la diète vous auyez eu un haut le corps. Votre mimique signifiait : " Comment peut-on se passer de la pharmaceutique, de l’électronique, de l’électrique-coagulation, du BCG et du plastique ; " Votre mari veut connaître sa tension ? Ce n’est pas mon problème avez vous dit et vous êtes parti, drapé dans la Médecine, porté par cette extraordinaire force d’âme que certains confondent avec de l’insensibilité.

Je suis donc confus de vous dire les faits suivants : J’ai fait 39 jours de diète ( 38 et demi exactement). A la fin d cette diète on m’a effectué une analyse de sang où tous les paramètres étaient dans les normes ( seul un médecin peut en juger, mais justement un médecin en a ainsi jugé). Un radiologue m’a depuis examiné le 6 avril puis le 7 mai. Je vous livre le début de l’échographie du 7 mai " Le contrôle actuel montre une parfaite intégrité de la muqueuse vésicale. Il n’existe aucun signe en faveur d’une récidive…. "

Je suppose qu’à l’instar de votre collègue, le médecin de ma femme, vous allez afficher un total scepticisme médical ; nul doute que le laboratoire qui m’a analysé le sang était une officine douteuse, que le radiologue était un débutant que d’ailleurs cette diète de 39 jours c’est tout à fait impossible, et pour terminer quand je serai enfin reconnu guéri ( mais hélas non électriquement guéri, non médicalement guéri), allez vous vous poser la question :

Monsieur Dagon, étiez vous certain d’avoir bien un cancer ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Docteur, dans ma totale confusion, l’expression de ma haute considération.